Luanda - La ministre d'État aux Affaires Sociales, Maria do Rosário Bragança, a considéré ce mercredi, à Luanda, la bonne gouvernance comme un processus continu qui requiert la participation de l'Assemblée Nationale et des Tribunaux Supérieurs, pour garantir la séparation et l'interdépendance des fonctions.
Selon elle, ces organes souverains jouent un rôle fondamental dans le contrôle des comptes publics, le suivi des contrats et la vérification de la constitutionnalité des actes juridiques, du respect de la Constitution et des autres lois.
La ministre d'État s'exprimait lors de la conférence nationale sur la bonne gouvernance, promue par l'Inspection générale de l'administration de l'État (IGAE), dans le cadre du 50e anniversaire de l'Indépendance nationale, qui sera célébré le 11 novembre prochain.
« La bonne gouvernance est un bâtiment qui se construit chaque jour, avec la collaboration de toutes les parties impliquées », a-t-elle indiqué.
La ministre d’Etat a également fait allusion au rôle central de l’administration publique dans l’établissement des relations entre les différents organes du pouvoir exécutif et les citoyens.
Selon elle, l’interaction entre ces parties doit être guidée par des valeurs éthiques, le respect de la dignité des citoyens, l’élimination de la bureaucratie inutile et la poursuite de l’intérêt public.
Elle a rappelé que la Constitution de la République d'Angola défend une administration publique basée sur la simplification, le rapprochement des services de la population et la décentralisation administrative.
D'autre part, la ministre d'État a souligné l'engagement de l'Exécutif à mener à bien les principales tâches de l'État, ayant mis en évidence les programmes visant le bien-être des citoyens.
Elle a réitéré l'engagement de l'Exécutif angolais à mettre en œuvre des actions visant l'accès universel et gratuit à l'éducation, aux soins de santé primaires, à l'éradication de la pauvreté et à la promotion de l'égalité des sexes.
Maria do Rosário Bragança a parlé de l'investissement dans le capital humain, de l'attraction des investissements étrangers et de la promotion d'une croissance territoriale harmonieuse comme actions centrales de l'agenda du gouvernement.
Elle a affirmé qu'à l'approche des 50 ans d'indépendance de l'Angola, il devient crucial de réfléchir aux mécanismes de solution, aux mesures politiques, aux pratiques et aux actions qui permettent au pays de rester sur la voie du développement durable, en suivant l'exemple d'autres nations.
Dans ce sens, il a souligné que malgré les défis, l’Angola progresse conformément aux aspirations qui guident plusieurs nations du continent, sans perdre de vue l’importance de la planification stratégique.
« Nous devons veiller à ce que chaque mesure prise soit conforme aux besoins d’un développement inclusif et durable », a-t-elle soutenu.
Maria Bragança a également souligné le Plan de Développement National (PDN) 2023-2027, actuellement en cours de mise en œuvre, comme l'un des principaux instruments de planification à moyen terme.
Elle a indiqué que le PDN porte avec lui les résultats positifs des actions du gouvernement de 2017 à 2022, malgré les multiples défis à surmonter.
Elle a mentionné des programmes tels que Kwenda, qui combat la pauvreté par le biais de transferts monétaires, et le PIIM (Plan Intégré d'intervention dans les Municipalités), qui contribuent à réduire les difficultés rencontrées par les familles en situation de vulnérabilité.
La gouvernante a souligné la construction d'écoles, l'amélioration des infrastructures de transport et d'assainissement de base et la promotion de secteurs tels que le tourisme, les télécommunications et la sécurité alimentaire.
Selon la ministre d’État, l’Angola dispose depuis 2023 d’une Stratégie de développement à long terme « Angola 2050 », un outil stratégique qui guide le pays dans la poursuite de divers objectifs.
«Angola 2050» assure la poursuite de la réforme de l’État, la restructuration de l’administration publique pour fournir de meilleurs services, l’amélioration de l’articulation entre les organes de l’État, l’administration publique et les citoyens, entre autres objectifs », a-t-elle souligné.
L’objectif est d’atteindre les plus hauts niveaux de satisfaction avec l’administration publique, en mettant en œuvre une gouvernance participative et représentative, capable de répondre aux défis du 21e siècle.
La conférence se clôture ce jeudi (16), sous le thème « préserver et valoriser les acquis, construire un avenir meilleur », avec la participation de députés de l'Assemblée nationale, de gouverneurs provinciaux, de membres du corps diplomatique, d'administrateurs, entre autres entités.
Elle aborde des sujets tels que les défis de gouvernance, les technologies et les risques pour l’État, l’éthique dans les États démocratiques et de droit, les appels d’offres, les défis des politiques publiques pour une bonne gouvernance, entre autres.
La conférence vise à promouvoir le débat sur les meilleures pratiques de gouvernance et à rechercher des solutions aux défis auxquels est confrontée l'administration publique, dans le but de promouvoir le développement durable du pays.
GIZ/OHA/SB