Cuito (Angola) - Les professionnels de la santé répondent aux besoins de la population, avec un profond respect et dignité, contribuant ainsi à l'amélioration de la prestation de services à différents niveaux, a déclaré jeudi, dans la ville de Cuito, province de Bié, le secrétaire d'État au secteur hospitalier, Léonardo Europeu Inocência.
S'exprimant lors de l'acte national de la Journée internationale de l'infirmier (12 mai), Leonardo Inocêncio a reconnu les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les professionnels dans les hôpitaux et qui ne sont toujours pas surmontées, mais qui correspondent quand même aux exigences.
Il a expliqué que l'Exécutif est préoccupé par le renforcement des ressources humaines, ayant illustré que plusieurs appels d'offres publics ont été organisés de 2018 à 2019, dans lesquels 33.093 professionnels ont été admis, dont 21 152 infirmiers, soit 64% des professionnels inscrits.
Ce chiffre, selon le responsable, a permis d'augmenter la capacité de réponse, de rapprocher les services des citoyens, d'alléger la charge de travail des professionnels existants et d'améliorer de plus en plus l'humanisation des soins de santé dans le pays.
Le secrétaire d'État a également informé que le ministère de la Santé travaille en collaboration avec l'Ordre des infirmiers d'Angola (Ordenfa) et d'autres syndicats, pour la mise en œuvre de sept cours de formation spécialisée postuniversitaire.
L'idée, a-t-il souligné, vise à améliorer la prestation de soins spécialisés au niveau des établissements de santé, notamment les soins maternels et infantiles, les soins primaires de santé publique, les soins infirmiers intensifs, les soins infirmiers mère-enfant, les soins infirmiers médico-chirurgicaux, entre autres.
Il a également indiqué qu'au cours des quatre dernières années, le Gouvernement a accru l'accès aux services de santé, plusieurs hôpitaux ont été construits et équipés, plus de 164 hôpitaux municipaux ont été réhabilités, à travers le Plan intégré d'intervention dans les municipalités (PIIM).
Il a également fait savoir qu'en plus du traitement curatif, l'Exécutif angolais parie également sur la médecine préventive.
À cet effet, il a ajouté l'importance que les infirmiers contribuent à accroître l'alphabétisation au sein de la population, notamment en enseignant la pratique d'une bonne hygiène, d'une saine alimentation, de l'exercice physique et autres qui contribuent au bien-être de la personne.
De plus, il a reconnu les efforts des infirmiers qui n'ont ménagé aucun effort, c'est-à-dire qui n'ont pas abandonné les patients dans les hôpitaux pendant la pandémie de covid-19, ainsi que rendu hommage aux professionnels décédés victimes de la maladie, dans l'exercice de leurs fonctions.
Le président de l'Ordre des infirmiers d'Angola (Ordenfa), Paulo Luvualu, a défendu la nécessité d'une formation permanente du personnel, pour apporter des réponses aux maladies des patients dans les unités de santé.
Tenant compte des défis de la classe, il a indiqué qu'en plus des accords de coopération avec le Conseil fédéral du Brésil, avec l'école d'infirmiers de Porto (Portugal), Ordenfa continue de former du personnel dans les écoles de formation d'infirmiers et à l'hôpital.
Il a également appelé à l'amélioration des conditions de travail dans les hôpitaux, à une meilleure performance des professionnels, ainsi qu'à plus de respect de l'éthique et de la déontologie professionnelle au sein de la classe, visant la prise en charge humanisée des malades.
Au niveau du pays, l'organisation contrôle près de 63 000 membres.
