Luanda - Le vice-président de la République, Bornito de Sousa, a lancé un défi ce mardi, à Luanda, à la société angolaise de planter un million de mangroves sur toute la côte du pays, jusqu'à la fin de l'année en cours.
En intervenant, par vidéoconférence, dans l'atelier sur les zones humides, Bornito de Sousa a déclaré que la plantation de mangroves "sera un geste simple, mais qu'elle fera toute la différence", contribuant au changement d'attitude à l'égard des mangroves.
La mangrove est un type de végétation typique des zones humides appelées gleys sodiques. C'est un écosystème côtier et trop humide présent dans les zones tropicales et subtropicales. Les mangroves, riches en biodiversité, émergent du contact avec le milieu terrestre et maritime, en particulier les rivières et les mers.
Il joue un rôle important dans la préservation de diverses espèces végétales et animales.
Le vice-président de la République a jugé essentiel de mobiliser les gouvernements provinciaux, les administrations municipales et communales, les citoyens, les entreprises et les organisations, quel que soit leur objectif social, pour des actions concrètes, afin de prendre soin des quelques mangroves et de restaurer ceux qui ont laissé exister.
Lors de l'atelier, tenu à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides, qui est célébrée le 2 janvier, le vice-président a informé que le pays avait déjà déposé au siège de l'UNESCO à Paris, les instruments juridiques liés à l'adhésion à la Convention de Ramsar sur les zones humides.
Pour le dirigeant, l'adhésion à cette convention constitue un "fait extrêmement important", car l'Angola, avec une superficie de 1.246.700 kilomètres carrés, possède plusieurs types de zones humides, des rivières, des lacs et marécages, importants pour le transit d'innombrables espèces d'oiseaux aquatiques et pour la biodiversité.
Il a donc appelé à la mobilisation de synergies pour la protection et la préservation des différents écosystèmes et de la biodiversité.
Bornito de Sousa a salué l'étude sur l'identification d'au moins 11 sites candidats aux «Sites Ramsar» en Angola, parmi lesquels les lagunes de Mangal de Lobito, à Benguela, le complexe de zones humides Kumbilo-Dirico, à Cuando-Cubango, et Saco dos flamingos rosas et lagunes Calumbo et Quilunda à Luanda.
Parmi les sites candidats, il a aussi indiqué la lagune Arco, à Namibe, le parc national de Cameia (Moxico), le complexe de zones humides de la lagune de Carumbo (Lunda Norte), la plage Santiago (Bengo), la lagune Mangal Chiloango (Cabinda) et Baixo Cuanza, entre Luanda et Bengo.
Il a appelé à l'engagement d'autres secteurs, tels que l'éducation, l'aménagement du territoire, l'action sociale, l'administration du territoire et les organismes de défense et de sécurité, pour préserver la nature, protéger la faune et la flore et lutter contre les effets néfastes du changement climatique.
Au nom du Président de la République, João Lourenço, il a transmis un message d'appréciation et de solidarité aux écologistes angolais, à l'occasion des Journées mondiales des zones humides et de l'environnement (commémoré le 31 janvier), car elles sont la preuve de l'engagement des hommes envers la nature.
Il a félicité les organisations de jeunesse pour le «travail remarquable» qu'elles accomplissent en faveur de l'environnement, en particulier dans la préservation des divers écosystèmes existant dans les zones humides angolaises.
Le directeur pour l'Afrique de la Convention de Ramsar, Zebedee Njisuh, a salué les efforts du gouvernement angolais en faveur de la préservation des zones humides.
La Convention relative aux zones humides d'importance internationale, en particulier en tant qu'habitat des oiseaux aquatiques, est également connue sous le nom de Convention de Ramsar, car elle a été signée dans cette ville iranienne le 2 février 1971. Elle est en vigueur depuis 1975.
C'est le premier traité intergouvernemental fournissant une base structurelle pour la coopération internationale et l'action nationale pour la conservation et l'utilisation durable des ressources naturelles, en particulier des zones humides et de leurs ressources.