Luanda - Le groupe parlementaire de l'UNITA a demandé à l'Assemblée nationale de créer une Commission Parlementaire d’Enquête (CPI) pour la gestion de la Banque d’Epargne et de crédit (BPC).
Le capital de la BPC est entièrement constitué d'entités étatiques, avec 75% souscrit directement par l'Etat, tandis que l'Institut national de la sécurité sociale (INSS) en détient 15% et la Caisse de sécurité sociale des Forces Armées Angolaises (CSS / FAA) souscrit les 10 pour cent restants.
Lors d'une conférence de presse tenue mercredi à Luanda, la deuxième vice-présidente du groupe parlementaire de l'UNITA, Navita Ngolo, justifie que, sur la base du rapport et des comptes de 2019, l'institution a enregistré une perte de 404,7 milliards de Kwanzas.
En ce sens, poursuit-elle, l'institution se trouve dans une situation de faillite technique avec des passifs supérieurs aux actifs, de l'ordre de 87,2 milliards de Kwanzas et un ratio de solvabilité inférieur au seuil réglementaire minimum défini par la Banque centrale.
Il souligne également les détournements de fonds constants opérés dans la même banque et les capitalisations successives sans succès.
Situation de Calamité
L'UNITA comprend que le Décret présidentiel nº 276/20 sur les mesures exceptionnelles et temporaires à appliquer en cas de Situation de Calamité publique déclarée en vertu du Covid-19, dans ses articles 25 sur les «Activités et réunions», ainsi que dans l'article 29 sur «Rassemblement sur la voie publique» restreint les droits, les libertés et les garanties des citoyens.
A cet égard, le Président de la République, João Lourenço, a précisé, le 26 novembre de l'année en cours, lors de la rencontre avec les jeunes, qu'il n'y a pas de restriction des droits fondamentaux, étant seulement une mesure préventive pour empêcher la contamination massive de Covid19.
Selon le Chef de l'Etat, elles continuent d'être protégées par les autorités du pays, soulignant que le gouvernement n'est pas contre les manifestations, tant qu'elles sont pacifiques et menées dans le cadre de la loi.
João Lourenço a réaffirmé que les manifestations ne sont pas interdites en Angola, mais qu'il n'est toujours pas prudent d'organiser des rassemblements sur la voie publique, suite au Covid-19.
Le décret présidentiel n ° 276/20, sur les mesures exceptionnelles et temporaires à appliquer pendant la Situation de calamité publique déclarée en vertu du Covid-19, interdit les rassemblements de plus de cinq personnes sur la voie publique, afin d'éviter une contamination massive.