Mbanza Kongo (Angola) - La traite des êtres humains, sous ses diverses formes, constitue une menace pour l'Etat démocratique de droit est un "phénomène scandaleux" qui doit être combattu avec rigueur, a déclaré la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme et à la Citoyenneté.
Ana Celeste Januário, qui s'exprimait vendredi à Mbanza Kongo, province de Zaire, a dit que la traite des êtres humains, qu'elle soit à des fins d'exploitation sexuelle, de vente d'enfants, d'exploitation du travail des enfants, de prélèvement d'organes ou autres, est un crime qui devrait faire la honte à tout le monde.
«Le fait qu'une personne profite des rêves d'une autre, de sa situation de vulnérabilité, notamment des femmes et des enfants, est un phénomène scandaleux, qu'il faut combattre avec rigueur », a-t-elle indiqué, à l'issue de l'atelier sur « Le mécanisme national de référence pour la protection et l'assistance aux victimes de la traite des êtres humains».
Elle a averti que, ces derniers temps, le phénomène, inclus dans le groupe du crime organisé, a se fait de manière sophistiquée, avec des tentatives de contournement, de manipulation et de corruption des institutions, menaçant l'ordre normal de la vie dans la société.
La secrétaire d'État a assuré qu'en ce qui concerne cette question, l'Angola a clairement montré son engagement à lutter contre ce fléau, en adoptant un ensemble de mesures de nature institutionnelle et législative.
À cet égard, elle a évoqué la création d'une Commission interministérielle de lutte contre la traite des êtres humains, qu'elle considère comme un outil précieux pour articuler diverses institutions de l'État angolais avec leurs partenaires nationaux et étrangers.
La responsable a également souligné la ratification de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, son protocole sur la prévention, la répression et la punition de la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, entre autres diplômes.
Ana Celeste Januário a estimé qu'il était essentiel d'améliorer la coopération avec les pays voisins et les institutions internationales, soulignant que l'engagement du gouvernement angolais était évident, comme en témoigne le nombre de cas enregistrés dans le pays ces dernières années.