Luanda - Le Conseil de sécurité des Nations Unies (CS) a exigé mardi, à New York, la fin immédiate des hostilités dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) et le retour inconditionnel des parties en conflit au dialogue.
Selon un communiqué de presse envoyé à l'ANGOP, lors de la deuxième réunion d'urgence en 48 heures sur la situation en RDC, le CS a demandé à toutes les parties prenantes d'agir de bonne foi, en revenant au Processus de Luanda, sous la facilitation du Président João Lourenço.
Dans son discours, le représentant de l'Angola auprès des Nations Unies, Francisco José da Cruz, a exigé la cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités, le retrait du M-23 des zones occupées, ainsi que la fin de la mise en place d'administrations parallèles sur le territoire de la RDC.
Il a appelé au plein respect de l’intégrité territoriale de la RDC, conformément à la Charte des Nations Unies, au droit international et au principe d’égalité souveraine entre tous les États membres.
Le diplomate a exhorté les parties à respecter pleinement les droits de l'homme et le droit international humanitaire, la protection des civils, les camps de personnes déplacées, les installations médicales et la protection des soldats de la paix, soulignant que les attaques contre les civils et les soldats de la paix constituent des crimes de guerre.
Selon le diplomate angolais, les hostilités dans l'est de la RDC ont déjà coûté la vie à des milliers de civils et en ont blessé de nombreux autres.
Il a exhorté les parties à reprendre le processus de Luanda sous la facilitation du Président João Lourenço, réitérant que les gains durement acquis grâce à celui-ci, après des mois d'intenses négociations, doivent être préservés.
Champion de la paix de l'UA
Dans le cadre de ses responsabilités, en tant que Champion de l'UA pour la paix et la réconciliation, mandaté pour faciliter la médiation entre le Rwanda et la RDC, João Lourenço a entrepris plusieurs initiatives pour résoudre les différends entre les deux pays et a réalisé des progrès substantiels, notamment la signature de l'Accord de cessez-le-feu le 30 juillet 2024, entrée en vigueur le 4 août de la même année.
Le 24 de ce mois, le Chef de l’Etat angolais a exprimé sa profonde préoccupation face à la grave détérioration de la situation de paix et de sécurité dans l’est de la RDC.
Il a condamné et dénoncé les actions du M-23 et de ses partisans, qui sapent les progrès réalisés dans le cadre du Processus de Luanda, réaffirmant qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit.
Il a indiqué qu'en raison de la détérioration rapide de la situation sécuritaire, des membres du Mécanisme de vérification ad hoc renforcé et du Mécanisme conjoint de vérification élargi, déployés dans la ville de Goma dans le cadre du Processus de Luanda pour soutenir le processus de paix dans l'est de la RDC a dû être évacué vers l'Angola le 27 janvier.
Le Chef de l'Etat angolais, João Lourenço, a maintenu ces derniers jours des contacts avec plusieurs dirigeants africains au sujet de la situation dans l'est de la RDC, notamment ses homologues de Mauritanie et président en exercice de l'UA, Mohamed Ould Ghazouan, de Guinée équatoriale et responsable de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), Teodoro Obiang Nguema.
L’Angola a réitéré l’engagement ferme de l’homme d’État angolais à continuer de jouer son rôle de facilitateur mandaté par l’UA pour aider à la normalisation des relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda, dans le but de parvenir à la paix et à la sécurité dans la région.
FMA/VIC/SB