Lobito - Des agents de plusieurs institutions nationales suivent une formation sur les crimes contre la faune, depuis lundi (17 avril), dans la ville de Lobito, province de Benguela, a appris l'ANGOP.
À cet atelier multisectoriel de deux jours, sont présents des agents du Parquet Général de la République (PGR), de l'Administration Générale des Impôts (AGT), des Services d’investigation criminelles, de la Police nationale et du Ministère de l'environnement.
Cette formation vise à former les participants en matière de lutte contre le commerce illégal d'espèces sauvages, les crimes des espèces protégées, le braconnage dans les parcs nationaux du pays et la manipulation des preuves.
Dans ses déclarations à l'ANGOP, la directrice de l'Institut national de la Biodiversité et des Aires de Conservation (INBAC), Albertina N'zuzi, a fait savoir que, par cette initiative, on cherche à avoir des agents bien instruits et capables de diminuer les crimes contre la faune.
Selon la responsable, la formation a commencé en 2018, mais il a par la suite été jugé nécessaire de l'étendre dans toutes les provinces du pays, outre Cuando Cubango et Luanda. Ainsi, en août de cette année, il y aura un colloque de haut niveau avec toutes les institutions impliquées dans ce processus, a-t-elle signalé.
D’autre part, la directrice a jugé "graves" les crimes contre la faune, dans la mesure où ils en occasionnent d'autres, comme le blanchiment d'argent, et parfois mettent en mal la sécurité de l'État.
"À cause des crimes, on assiste à l’extinction de certaines espèces l’emblématique comme le palanca negra gigante (l’antilope noire géante). D’où l’urgence de cette formation pour combattre ce type de criminalité transnationale″, a-t-elle soutenu.
À l’occasion, la responsable a rappelé la saisie d'un conteneur au Vietnam, il y a quelques mois, avec sept tonnes de produit, en provenance de l'Angola, en passant par Singapour.
"Le Ministère de l'environnement, à travers l'Institut national de la biodiversité et des aires de conservation et les institutions administratives de ces pays sont en train d’examiner la sortie illégale de ce conteneur pour en savoir plus", a-t-elle indiqué.
Le workshop multisectoriel est financé par l'ambassade des États-Unis en Angola et techniquement par l'Organisation Non Gouvernementale américaine TRAFFIC.