Luanda - Le bâtonnier élu de l'Ordre des Avocats d’Angola (OAA), Luís Paulo Monteiro Marques, a attiré vendredi l'attention des professionnels du secteur sur l'aggravation de certaines des peines prévues par le nouveau code pénal.
Pour cette raison, Luís Paulo Monteiro, reconduit pour un nouveau manat de trois ans, a souligné la nécessité d'un plus grand respect du Code d'éthique et de déontologie professionnelle.
À titre d'exemple, il a indiqué que l’avocat qui fournit une assistance juridique aux deux parties d’un même conflit sera puni d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à trois ans.
Les professionnels qui violent le secret de la justice, faisant connaître des actes, des faits ou des contenus de documents d'un procès protégé, comme prévu à l'article 357 du Code pénal, en vigueur depuis le 11 de cette année, seront désormais punis d'une peine de prison jusqu'à trois ans.
Dans son discours lors de la cérémonie d'investiture, il a ajouté que "ces actes ne sont plus considérés comme contraires à l'éthique de la compétence disciplinaire exclusive de l'Ordre des avocats et sont désormais considérés comme des actes criminels".
D'autre part, le bâtonnier a défendu une plus grande interaction de la classe, afin de valoriser l'idée d'unité que représente un ordre, ainsi que d'adopter une politique de plus grande proximité envers les avocats leur apportant un soutien efficace.
À la suite du travail effectué, il a fait savoir qu'en 2019, une assistance juridique gratuite avait été fournie dans tout le pays à 6500 citoyens.
À son tour, la présidente du Conseil provincial de Luanda de l'OAA, également reconduite, Henriqueta de Sousa da Silva, a défendu en présentant les grandes lignes de ce mandat l'indépendance et l'autonomie de cet organe, du point de vue opérationnel.
"Nous voulons une autonomie physique, financière et aussi d'exécution des projets", a-t-elle dit, soulignant que le Conseil provincial dépend actuellement de projets préparés au niveau du Conseil national.
En marge de la cérémonie, le ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, Francisco Queiroz, a souligné le rôle de l'OAA, dont l'action contribue au renforcement du système judiciaire angolais.
Le gouvernant a encouragé l'OAA à poursuivre son travail de manière impartiale, indépendante et humaniste, afin de garantir les droits de ceux qui sollicitent les services d'avocats.
Créée en 1996, l'Ordre des Avocats d’Angola (OAA) compte actuellement 2 278 membres dans le pays.