New York - Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, s'est félicité de l'accord trouvé entre Londres et Bruxelles pour amender le protocole 'Brexit' pour l'Irlande du Nord, estimant qu'il "apaise les tensions" sur le continent, annonce l'AFP.
Cet accord-cadre de Windsor semblait avoir constitué un défi pour les relations UE-Royaume-Uni", après le "Brexit" (sortie du Royaume-Uni de l'UE), a déclaré le porte-parole de Guterres, Stéphane Dujarric.
"Par conséquent, je pense que tout type d'accord qui apaise les tensions est le bienvenu", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse lundi.
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont annoncé un "accord historique" pour tourner la page après deux ans de tensions créées par le protocole pour l'Irlande du Nord, défini dans le cadre du «Brexit», mais que Londres a refusé d'appliquer en raison de la complexité et des coûts impliqués.
Sunak a dit qu'ils avaient franchi une étape décisive, ensemble ils ont changé le protocole original et ont annoncé ce mardi le nouveau conseil d'administration de Windsor, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse tenue au château de Windsor.
Le résultat présente "un équilibre" entre la flexibilité réclamée par les Britanniques et les garde-fous nécessaires pour préserver le marché unique européen, puisque les modifications touchent à des sujets aussi divers que l'échange de données.
En outre, le contrôle douanier, ainsi que les règles phytosanitaires, le commerce des médicaments, le transit des animaux de compagnie, la TVA - taxe sur la valeur ajoutée - et les droits d'accise ou les aides publiques, ont indiqué des sources communautaires.
L'inclusion de l'Irlande du Nord dans les relations avec l'UE met non seulement fin à ce différend, mais ouvre également la voie à des discussions sur une autre des questions restées ouvertes entre Londres et Bruxelles depuis le "Brexit": le statut de Gibraltar par rapport au bloc de l'UE.
Ce protocole signifie aussi rebâtir la confiance mise à mal ces dernières années et réfléchir à un nouveau cadre pour les relations futures, ainsi qu'améliorer la coopération dans le contexte géopolitique international.
"Je me réjouis de renforcer ensemble notre coopération en matière de politique étrangère et de sécurité", a écrit le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, aux médias.
Le pacte conclu entre Sunak et Von der Leyen doit encore être approuvé par le Parlement britannique et le bloc de l'UE, bien que du côté européen, seules trois lois doivent se conformer à la procédure de co-législation, alors que la plupart des changements ne dépendent que du soutien du Conseil européen.