La Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques à courte portée lundi, a annoncé Séoul 48 heures après le lancement d’un missile balistique intercontinental (ICBM) condamné par le secrétaire général de l’ONU.
«Nos militaires ont détecté deux missiles balistiques de courte portée tirés depuis les zones de Sukchon dans la province de Pyongan du Sud entre 7h et 7h11 ce matin», a indiqué l’état-major interarmées de la Corée du Sud.
Tokyo a également confirmé ces lancements, le bureau du premier ministre avertissant que le Nord a lancé «un missile balistique présumé» et les garde-côtes ayant émis des alertes concernant de multiples projectiles.
Peu après, Pyongyang a publié une déclaration indiquant qu’elle avait «tiré à deux reprises à l’aide de lance-roquettes multiples de 600 mm», dans la mer de l’Est, en référence à l’étendue d’eau également connue sous le nom de mer du Japon.
Ce lancement intervient moins de 48 heures après que Pyongyang a effectué ce qu’il a qualifié d’exercice «surprise» de tir d’un missile balistique intercontinental (ICBM), qui, selon lui, démontre ses capacités de «contre-attaque nucléaire meurtrière».
Le Japon a précisé que l’ICBM lancé samedi a volé pendant 66 minutes avant de retomber dans sa zone économique exclusive (ZEE). En réponse, Séoul et Washington ont organisé des exercices aériens conjoints dimanche, mobilisant un bombardier stratégique et des avions de chasse furtifs.
Ce lancement a été «fermement» condamné par le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a fait savoir son porte-parole dimanche.
«Le Secrétaire général condamne fermement le lancement d’encore un missile balistique de portée intercontinentale par la République populaire démocratique de Corée», a déclaré Stéphane Dujarric dans un communiqué publié dimanche, en référence au nom officiel de la Corée du Nord.
Dans une déclaration publiée lundi matin, la soeur du leader nord-coréen, Kim Yo Jong, a prévenu que Pyongyang continuerait à prendre des «contre-mesures correspondantes» à toute menace perçue.