ESCALADE - Deux jours après le "sabotage" de l'usine de Nataz, imputé à Israël, l'Iran a annoncé ce mardi 13 avril qu'il allait "commencer à enrichir l'uranium à 60%". "Un développement grave", selon la France, lit-on sur LCI.
Téhéran continue de s'affranchir de ses engagements. L'Iran a annoncé, ce mardi 13 avril, son intention de "commencer à enrichir l'uranium à 60%", niveau qui le rapprocherait d'une capacité d'utilisation militaire, deux jours après un "sabotage" de son usine de Natanz, imputé à Israël. Le ministre des Affaires étrangères adjoint Abbas Araghchi a fait cette annonce "dans une lettre à Rafael Grossi", directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), selon l'agence officielle, Irna.
Une annonce condamnée par la France tant cette intention de l'Iran représente "un développement grave" nécessitant "une réponse coordonnée" des pays impliqués dans les négociations sur le dossier nucléaire, a réagi ce mardi l'Élysée.
La République islamique enrichit actuellement de l'uranium à 20% en isotope 235, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, dont les États-Unis se sont retirés sous l'administration Trump. Un enrichissement à 60% le mettrait en mesure de passer rapidement aux 90% et plus, nécessaires pour une utilisation à des fins militaires. Téhéran a toujours nié vouloir se doter de l'arme nucléaire, arguant d'un interdit moral et religieux.