Les îles Marshall ont déclaré un état de catastrophe sanitaire, lundi 15 août, après la contamination en une semaine de plus d’un dixième de la population de la capitale Majuro par le variant du Covid-19 Omicron.
Au cœur du Pacifique, les îles Marshall sont à leur tour touchées par le Covid-19. Après la confirmation de quelques cas locaux le 8 août, le nombre d’infections est monté en flèche pour atteindre 2 800 dans la capitale Majuro, qui compte 22 500 habitants. « Nous nous préparons pour la phase la plus difficile de l’épidémie maintenant à Majuro », a averti ce lundi 15 août le ministre de la Santé Jack Niedenthal.
L’épidémie continue « à prendre de la vigueur », a averti le ministre de la Santé, le nombre de cas ayant doublé entre samedi et dimanche. « Près de 75 % des personnes testées sont positives, ce qui est un taux incroyablement élevé », a-t-il ajouté.
Grâce à des règles strictes de quarantaine, les îles Marshall étaient l’un des derniers pays au monde à être épargné par le Covid. « La bonne chose dans le fait d’avoir tous ces autres pays qui l’ont eu avant nous, est que nous comprenons vraiment comment, d’un point de vue épidémiologique, ce variant de virus se propage : comme une traînée de poudre », a ajouté Jack Niedenthal.
Trois morts, 3 000 cas positifs
Le président des îles Marshall David Kabua a signé vendredi un « état de catastrophe sanitaire » pour permettre au gouvernement d’avoir accès aux financements d’urgence. Au total, le pays a enregistré 3 000 cas positifs et trois morts pour une population de 42 000 habitants répartis sur les îles et atolls.
Les vols intérieurs d’Air Marshall Islands et les transports par navires publics vers les îles reculées sont suspendus depuis mardi afin de contenir l’épidémie.
Un vol spécial censé amener une équipe médicale dans certaines îles n’a pas pu décoller car tous les pilotes de la compagnie Air Marshall avaient été testés positifs.
Un nombre sans précédent d’arrivées
Pour expliquer cette épidémie, les suspicions se tournent vers le récent assouplissement des règles de quarantaine et le nombre sans précédent d’arrivées. Le gouvernement avait prévu d’ouvrir ses frontières et d’abandonner la quarantaine obligatoire à l’arrivée à partir du 1er octobre.
Plusieurs agences, notamment les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) aux États-Unis, doivent envoyer de l’aide cette semaine, avec, selon Jack Nidenthal, des professionnels de santé.
Par Ouest-France avec AFP