Kiev - Les autorités ukrainiennes ont déjà exhumé plus de 600 corps de civils dans la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays, après le retrait des troupes russes, a déclaré le ministre de l'Intérieur Denis Monastyrsky, cité ce mardi par Lusa.
"Nous avons déjà exhumé plus de 600 cadavres dans la région de Kharkiv. Nous n'avons pas pu les identifier immédiatement", a expliqué le ministre.
"Nous comprenons qu'à l'approche de la victoire, de nouveaux crimes de guerre commis par les occupants sont révélés", a-t-il souligné.
Monastyrsky a noté que les autorités étaient confrontées à la même situation dans tous les territoires libérés par la Russie, faisant référence aux "chambres de torture laissées par les Russes".
Il y a un problème, a-t-il dit, notant que l'identification des corps se fait par l'analyse de l'ADN (acide désoxyribonucléique), qui doit être effectuée dans des laboratoires spécialisés.
"Nos partenaires internationaux nous ont aidés à faire cela rapidement, mais nous comprenons que ce travail prend des semaines, parfois des mois, pour comprendre exactement qui a été torturé", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Administration interne ukrainienne a également averti que "tout territoire occupé signifie des dizaines de civils torturés, des prisonniers (...)", affirmant que c'est ce à quoi le pays "est confronté chaque jour".
L'offensive militaire lancée le 24 février par la Russie en Ukraine a déjà fait fuir plus de 13 millions de personnes, plus de six millions de déplacés internes et plus de 7,6 millions vers les pays européens, selon les dernières données de l'ONU, qui classe cette crise des réfugiés comme la pire en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale (1939-1945).
L'invasion russe justifiée par le président russe Vladimir Poutine, avec la nécessité de "dénazifier" et de démilitariser l'Ukraine pour la sécurité de la Russie, a été condamnée par la généralité de la communauté internationale, qui a réagi en envoyant des armes à l'Ukraine et en imposant des sanctions économiques et politiques à la Russie.
L'ONU a présenté comme confirmés depuis le début de la guerre 6 306 civils morts et 9 602 blessés, soulignant que ces chiffres sont bien en deçà des vrais.