Le mouvement de contestation s'aggrave au Pérou où il est entré vendredi dans son 9e jour après le maintien en prison de l'ancien chef de l'Etat déchu Pedro Castillo et de nouveaux affrontements qui ont fait sept morts dans le sud du pays, lit-on sur TV5 Monde.
La Cour suprême a décidé jeudi de laisser en détention pour 18 mois l'ex-président de gauche radicale, incarcéré depuis sa destitution le 7 décembre, à la suite d'une tentative ratée pour dissoudre le Parlement, qualifiée de putsch manqué par ses adversaires.
Le parquet, rappelant que M. Castillo avait essayé de se réfugier à l'ambassade du Mexique après sa destitution, réclamait son maintien en détention jusqu'en juin 2024 en invoquant un "risque de fuite". Poursuivi pour "rébellion" et "conspiration", l'ex-président encourt dix ans de prison, selon le procureur Alcides Diaz.
"On le sentait venir (...) Nous ne sommes pas allés à l'audience, car nous refusons de prendre part à cette mascarade", a dénoncé l'avocat de M. Castillo, Ronald Atencio, en annonçant qu'il allait faire appel.
Dans les rues, la mobilisation contre le nouveau pouvoir et le Parlement ne faiblit pas malgré l'état d'urgence décrété mercredi pour 30 jours dans tout le Pérou. Cette mesure permet à l'armée de participer aux opérations de maintien de l'ordre.