PARIS (Reuters) - Il n'y a plus de liaisons aériennes entre la France et la Biélorussie après la décision des dirigeants de l'Union européenne de restreindre l'espace aérien de l'ancienne république soviétique en réponse à l'atterrissage forcé d'un avion de Ryanair à Minsk, a indiqué mardi le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, sur BFMTV.
"Nous demandons à nos compagnies aériennes, incluant notamment Air France, de ne pas survoler l'espace aérien bélarusse et j'ai suspendu ce (mardi) matin les autorisations de vol de Belavia, l'opérateur bélarusse", a-t-il précisé.
Les deux vols qui étaient prévus mardi, l'un depuis Paris vers Minsk opéré par Air France, et l'autre de Minsk vers Paris opéré par Belavia, sont donc annulés, a-t-il indiqué.
Après sa consoeur KLM, Air France a annoncé mardi matin qu'elle ne survolerait plus l'espace aérien de la Biélorussie.
Dimanche, Minsk a fait atterrir de force un avion de Ryanair afin d'arrêter un opposant politique, le blogueur Roman Protassevitch, 26 ans.
Jean-Baptiste Djebbari a qualifié ce détournement d'"intervention illicite qui constitue un acte de piraterie aérienne inacceptable" et fait savoir que de nouvelles sanctions à l'égard de la Biélorussie pourraient être prises dans le cadre d'une réunion prévue jeudi au siège de l'Organisation de l'aviation civile internationale.
"Un des principes fondamentaux est le droit de survoler un Etat en sécurité et ce droit de survol a été avant-hier bafoué", a-t-il déclaré.
