PÉKIN - La Chine a sanctionné 592.000 responsables gouvernementaux en 2022 pour manquements à la discipline, a annoncé ce vendredi la Commission centrale d'inspection et de discipline, la branche anti-corruption du Parti communiste chinois (PCC), sur son compte officiel sur le réseau social WeChat.
Parmi les personnes sanctionnées figurent 53 cadres occupant des postes "au niveau ministériel ou provincial", a précisé l'agence.
L'année dernière, l'ancien ministre chinois de la Justice, Fu Zhenghua, a été condamné à mort avec sursis pour avoir accepté des pots-de-vin à la suite d'une enquête menée par le puissant organisme anti-corruption.
L'ancien vice-ministre chinois de la Sécurité publique, Sun Lijun, a également été accusé l'année dernière d'avoir accepté des pots-de-vin et a reçu la même peine.
La peine de mort avec sursis est fréquente dans le pays asiatique en cas de corruption et signifie que, si l'accusé ne commet pas de nouveaux crimes et se comporte de manière appropriée pendant la période stipulée, il peut voir sa peine commuée en réclusion perpétuelle.
Parmi les cas qui ont le plus retenu l'attention en 2022 figure aussi celui de Tong Daochi, un ancien chef du Parti communiste de la province insulaire de Hainan, à l'extrême sud du pays, et qui a écopé de la même peine que Sun et Fu.
Une affaire de corruption a également été enregistrée à la Commission centrale d'inspection et de discipline elle-même : son ancien inspecteur Dong Hong a été condamné à mort avec sursis, en janvier dernier, pour avoir accepté des pots-de-vin.