Washington - Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a minimisé, jeudi, la polémique autour de la découverte de documents classifiés dans sa résidence et ancien bureau, assurant qu'il n'a aucun regret et qu'il n'y a pas d'affaire.
"Ecoutez, nous avons trouvé des documents (...) qui étaient stockés au mauvais endroit, nous les avons immédiatement remis aux Archives (nationales) et au ministère de la Justice", a souligné le chef de l'Etat américain, en réponse à des journalistes, lors d'un voyage en Californie.
"Je pense qu'ils verront qu'il n'y a rien. Je ne le regrette pas. Je suis ce que les avocats veulent que je fasse. C'est exactement ce que nous faisons", a-t-il souligné, ajoutant qu'il coopère "pleinement" avec la justice.
La découverte de documents classifiés, datant de la vice-présidence de Biden (2009-2017), complique une enquête fédérale sur l'ancien président Donald Trump, qui, selon le ministère de la Justice, a emporté avec lui des centaines de dossiers marqués comme confidentiels lorsqu'il a quitté la Maison Blanche au début de 2021 et a résisté pendant des mois aux demandes de renvoi aux archives du pays.
Bien que les deux cas soient différents – Biden, par exemple, a volontairement remis les documents trouvés – c'est toujours devenu un casse-tête politique pour un président qui a promis une rupture complète avec les opérations et les méthodes de l'administration Trump.
L'affaire complique également les deux dernières années du mandat de Biden avant l'élection présidentielle de 2024, dont il n'a pas encore confirmé s'il se présentera.
Samedi, la Maison Blanche a révélé que les avocats de Biden avaient trouvé des documents confidentiels et des documents officiels à quatre reprises – le 2 novembre dans les bureaux du Penn Biden Center à Washington, en décembre et les 11 et 12 novembre dans la bibliothèque du Résidence du chef de l'État.
La semaine dernière, pour éviter les soupçons de "deux poids deux mesures", le procureur général américain Merrick Garland a nommé Robert Hur, un ancien avocat du Maryland, pour servir de conseiller spécial chargé de superviser l'enquête du ministère de la Justice sur les documents.
L'opposition républicaine a critiqué la communication "goutte à goutte" de l'exécutif de Biden sur les documents trouvés.
Avec une majorité nouvellement acquise à la Chambre des représentants, les républicains ont lancé une commission d'enquête et ont exigé plus d'informations.
Une loi de 1978 oblige les présidents et vice-présidents américains à transmettre, à la fin de leur mandat, tous leurs e-mails, courriers et autres documents de travail aux Archives nationales.
