Chipindo (Angola) – L'extraction d'or dans la municipalité de Chipindo se renforce et a déjà atteint trois zones d'exploration autorisées par deux sociétés agréées par l'État qui opèrent dans la région depuis deux ans.
La situation a conduit l'administrateur municipal, Hélder Lourenço, à visiter les principaux foyers, pour décourager la pratique « illégale, criminelle et dangereuse ».
L'exploitation minière a commencé timidement entre 2012 et 2014, mais a pris des proportions alarmantes avec l'achèvement des prospections (2014-2020) et aujourd'hui le nombre de pratiquants dépasse la centaine et font souvent face aux autorités.
Actuellement, deux sociétés sont autorisées à explorer le minerai, elles ont les installations de lavage et tout le système en place, et elles l'extraient depuis deux ans, mais c'est dans des zones de concession où les illégaux pratiquent également l'exploitation minière.
Dans une interview à l'ANGOP lundi, l'administrateur municipal, Hélder Lourenço, a fait savoir que la situation est préoccupante, non seulement parce qu'elle se trouve dans des zones déjà cédées, mais aussi à cause du risque de glissements de terrain, qui au cours des deux dernières années ont tué 18 personnes dont 15 en un seul événement.
"La pratique de l'exploitation minière dans les zones aurifères n'est pas la bonne voie pour tous ceux qui se livrent à cette activité illégalement dans la municipalité de Chipindo, il est donc nécessaire qu'ils l'abandonnent", a conseillé l'administrateur.
Il a informé que dans ce cadre, il a visité les principaux centres d'activité, plus précisément dans les localités de Kassongue, Cassanda et Ngondo, où l'exploitation minière est effectuée principalement par de jeunes Angolais et étrangers provenant de Huambo, Bié et de Benguela.
Il a dit qu'il avait consulté la population, qui réclame plus d'aide dans les secteurs de la santé, de l'éducation, des routes et des communications du réseau mobile, après avoir fait un don de nourriture et appelé tout le monde à se joindre à la campagne de vaccination en cours contre le COVID-19 et à adhérer à l’inscription électorale d’office.
