Pesquisando. PF Aguarde 👍🏽 ...

Le Sommet sur l'agriculture africaine se termine avec l'adoption de la Déclaration de Kampala

     Économie              
  • Luanda • Samedi, 11 Janvier de 2025 | 18h53
Foto de família da Cimeira Extraordinária da União Africana em Kampala
Foto de família da Cimeira Extraordinária da União Africana em Kampala
Joaquina Bento - ANGOP

Kampala (Des envoyés spéciaux) - Le Sommet extraordinaire de l'Union africaine sur le Programme détaillé de développement de l'agriculture en Afrique (PDDAA), qui a débuté le 9 janvier, dans la capitale ougandaise, s'est terminé samedi après-midi avec l'adoption de la Déclaration de Kampala et de la Stratégie et le Plan d’action 2026-2035.

Le Sommet a été présidé par le Chef de l'État angolais, João Lourenço, en tant que premier vice-président de l'Union africaine (UA), représentant son homologue de Mauritanie et président en exercice de cette organisation continentale.

Lors de la cérémonie de clôture, le Président João Lourenço a reconnu les progrès faits pour la mise en œuvre du PDDAA, soulignant que, malgré tout, « il y a eu des progrès » dans le domaine de l'agriculture à travers le continent.

À propos du PDDAA

La stratégie et le plan d’action du Programme détaillé de développement agricole en Afrique (PDDAA), prévus pour la période 2026- 2035, sont en cours d’élaboration depuis 10 mois, conformément aux directives des chefs d’État et de gouvernement africains.

L'élaboration de la stratégie a été réalisée par des parties prenantes, notamment des communautés économiques régionales, des experts et des chercheurs africains, des organisations paysannes, des partenaires de développement, des parlementaires, des groupes du secteur privé, des femmes liées à l'agriculture et des groupes de jeunes.

Le projet a fait l'objet d'un processus d'examen, comprenant des évaluations par le Comité technique spécialisé (CTS) de l'UA sur l'agriculture, le développement rural, l'eau et l'environnement (ARDWE).

La stratégie, qui s'aligne sur la Position commune africaine de 2021 au Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, fournit des lignes directrices pour faire progresser les systèmes agroalimentaires durables à travers l'Afrique.

La stratégie et le plan d'action du PDDAA visent à mobiliser des ressources pour stimuler la croissance économique, accroître la sécurité alimentaire et améliorer les moyens de subsistance, tout en abordant les impacts du changement climatique, conformément aux principes du PDDAA.

Le programme vise à stimuler les investissements, à promouvoir les partenariats et à former les petits agriculteurs vulnérables.

La stratégie décennale est alignée sur l'Agenda 2063 de l'Union africaine, qui envisage, entre autres, une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et un développement durable.

L'Agenda met l'accent sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, en transformant l'agriculture en un moteur clé de la croissance économique et en réduisant la dépendance du continent à l'égard des importations alimentaires.

La sécurité alimentaire de l'Afrique reste un défi urgent, exacerbé par le changement climatique, les conflits, la croissance démographique rapide et les perturbations économiques.

Actuellement, plus de 280 millions d’Africains souffrent de faim chronique, alors que les systèmes alimentaires peinent à répondre à la demande croissante.

Les sessions de Kampala

Le Sommet a réuni les chefs d'État et de gouvernement des États membres de l'UA, les ministres des Affaires étrangères, des experts et des responsables de l'agriculture (foresterie, pêche, cultures et élevage), du développement rural, de l'eau et de l'environnement, de la jeunesse, des femmes, des acteurs non étatiques et des partenaires du développement.

Le sommet des chefs d'Etat a été précédée de deux réunions ministérielles, la première réservée aux ministres chargés de l'Agriculture, du Développement rural, de l'Eau et de l'Environnement et une autre conjointe avec les ministres des Affaires étrangères.

Lors de ces réunions ministérielles, l'Angola était représenté par les ministres de l'Agriculture et des Forêts, Isaac dos Anjos, et des Affaires étrangères, Tête António.

En marge des travaux du Sommet, une rencontre de jeunes et de femmes s'est également tenue pour aborder les défis de l'agriculture dans le continent.

Sous le thème « Renforcer la résilience des systèmes agroalimentaires grâce à la commercialisation », les participants ont présenté des solutions contre l'insécurité alimentaire et pour créer des opportunités pour les groupes marginalisés ainsi que des communications sur l'importance des jeunes et des femmes dans l'agriculture.

S'exprimant lors de la cérémonie d'ouverture, la commissaire de l'Union africaine, Josefa Correia Sacko, a réitéré que c'est grâce à des efforts collectifs que le changement transformateur recherché par le continent dans le secteur agricole sera réalisé.

La Première ministre ougandaise, Robinah Nabbanja, a souligné les statistiques qui font état de la richesse des sols africains, de l'abondance de terres arables et d'eau douce, ainsi que d'une population impliquée à 60% dans l'agriculture, et a regretté que le continent dépense environ 100 milliards de dollars dans les importations alimentaires.

Quant au ministre éthiopien de l'Agriculture, Girma Amente, il a souligné comment son pays avait intégré le PDDAA dans son Plan national d'investissement agricole (NAIP).

Le ministre angolais de l'Agriculture et des Forêts, Isaac dos Anjos, a défendu des réformes dans le secteur agricole sur le continent, visant à industrialiser les produits localement et à éviter l'exportation de matières premières.

La deuxième journée a accueilli la session conjointe des ministres de l'Agriculture, du Développement rural, de l'Eau et de l'Environnement, ainsi que des ministres des Affaires étrangères.

Au cours des sessions, deux présentations ont été faites : « le projet de stratégie décennale et de plan d'action du PDDAA (2026-2035) », « le projet de Déclaration de Kampala du PDDAA et les deux ont été faites en séances privées ».

Les séances ministérielles ont été structurées pour encourager des conversations et des dialogues inclusifs et interactifs entre les ministres, ainsi qu'entre les ministres et les principales parties prenantes stratégiques.

HM/QCB/LUZ





A pesquisar. PF Aguarde 👍🏽 ...
+