Luanda - L'Organisation africaine des producteurs de pétrole (APPO) prépare un mémorandum sur la position des pays membres sur la transition énergétique, qui sera pris en considération, plus tard cette année, lors d'une conférence des Chefs d'État prévue, a affirmé, ce jeudi, le président de cette organisation, Diamantino Azevedo.
« Nous avons toujours défendu que la transition énergétique ne peut pas être imposée. La transition énergétique doit être un dialogue qui doit servir au bénéfice de tous et non à l'augmentation de la précarité énergétique », a souligné Diamantino Azevedo, dans des déclarations à la presse, en marge de la cérémonie de clôture du VIII Congrès de l'organisation.
Dans le discours d'ouverture de ce huitième Congrès, le Président de la République, João Lourenço, a insisté sur la nécessité d'éviter la fin immédiate et précipitée des énergies fossiles, car l'économie des pays africains producteurs de pétrole dépend fortement des revenus de la commercialisation de cet important ressource naturelle, ainsi que le fait que le continent est confronté à un niveau élevé de pauvreté énergétique, c'est-à-dire que plus de la moitié de sa population n'a accès à aucun type d'énergie moderne.
La question de la transition énergétique a été longuement débattue par les délégués des pays membres de l'APPO lors du VIIIe Congrès et Exposition des producteurs de pétrole africain, au cours duquel il a été révélé que plus de 600 millions d'Africains n'ont pas accès à l'électricité moderne.
A la tête de l'organisation depuis un an, Diamantino Azevedo, qui est le ministre angolais des Ressources minérales, du Pétrole et du Gaz, dit avoir également défendu que le premier pilier de la transition énergétique, ce sont les combustibles fossiles et que ce changement « est avant tout une transition minérale".
Il a ajouté que, sur la base de ces fondements, l'APPO préparera la position des pays africains producteurs de pétrole sur la transition énergétique, dont la proposition sera soumise à la réunion des Chefs d'État, prévue plus tard cette année, c'est-à-dire au cours du mandat de l'Angola à l'APPO.
"Nous avons tendance et respectons qu'effectivement, nous devons nous pencher attentivement sur les questions de pollution, d'émission de gaz à effet de serre et autres maux, mais que cette transition énergétique ne se fasse pas seulement au détriment des pays pétroliers africains et d'autres pays", a-t-il précisé.
Lors de la conférence des Chefs d'État, il sera également soumis la conclusion du protocole de partenariat établi entre l'APPO et Afriximbank, qui vise à créer la Banque africaine de l'énergie, ainsi que la proposition de création d'un système de paperasserie (canalisations ) qui permettra de franchir une étape vers la réalisation du marché intérieur du pétrole pour l'Afrique.
