Angola - Quatre décennies et demie après l'indépendance nationale, malgré les programmes mis en œuvre pendant cette période dans le secteur de l'agriculture en Angola, 80 % de la production agricole et 92% de la superficie cultivée sont actuellement sous la responsabilité des familles rurales.
On estime que 54 % de la population angolaise (estimée à environ 30 millions) vivent dans les zones rurales, selon un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), présenté en 2020, à Luanda.
On estime que l'Angola produit deux millions de tonnes de légumes, trois millions de céréales, 11 millions de tonnes de racines et tubercules, principalement sous la responsabilité de l'agriculture familiale, ainsi que 1,2 milliard d'unités d'œufs, produits surtout par le secteur des entreprises.
Le produit intérieur brut de l'agriculture familiale a enregistré une augmentation de 4 % au deuxième trimestre 2020, ce qui représente une croissance de 21,899 millions de kwanzas, contre 17,543 millions de kwanzas enregistrés au premier trimestre de la même année.
Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour produire à grande échelle et peut-être commencer à exporter l’excédent de cette production.
Les opérateurs du secteur et des institutions internationales affirment que l'Angola a un potentiel élevé pour l'agriculture à grande échelle et peut diversifier son économie à travers ce secteur, s'il parvient à surmonter certaines contraintes.
Le pays manque d'investissements dans les secteurs des transports, de l'énergie, des technologies de l'information et des voies routières en bonne état. L'Angola doit être capable de pari sur le secteur privé agro-industriel pour renforcer la chaîne d'approvisionnement des produits agricoles, promouvoir les investissements dans le secteur et relier les petites entreprises aux marchés agricoles.
Comme le Président de la République l’a récemment reconnu, dans la province de Malanje, le pays commence à avoir une certaine production agricole, mais en raison des difficultés d'écoulement et du manque d'industrie de transformation des aliments, beaucoup de produits se détériorent.
Ces difficultés sont liées à l'irrigation, car la plus grande part de la production agricole dans le pays est familiale et dépend de la pluie. Ce facteur contribue négativement à la culture des aliments, lorsque se produisent des phénomènes récurrents tels que la sécheresse.
Cette année, par exemple, les paysans craignent le manque de pluie, car il ne pleut presque pas dans le pays.
Cabinda, Zaíre, Lunda Sul et Bié sont les seules provinces, des 18 du pays, où la pluie tombe régulièrement.
Cependant, dans les provinces de Bengo, Cuanza Norte, Huambo et Cunene, la pluie ne tombe que dans quelques zones, une situation qui compromet tout ce qui a été préparé pour la campagne agricole en cours.
