Bangui - Trois casques bleus bangladais ont été blessés vendredi, dont deux autres grièvement, lorsqu'une mine terrestre a explosé alors qu'ils dépassaient leur véhicule dans le nord-ouest de la République centrafricaine, a-t-on annoncé samedi. L'information a été publiée le même jour par le biais d'un communiqué de presse de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA).
Pendant plusieurs mois, des groupes armés arrivés en République centrafricaine, repoussés des grandes villes, ont eu recours aux techniques de guérilla et ont installé des explosifs sur les grands axes pour retarder l'avancée des forces gouvernementales.
"Les trois 'soldats' de la paix faisaient partie d'un convoi du contingent bangladais qui effectuait une patrouille de protection des populations sur l'axe Bouar-Bocaranga", à plus de 500 kilomètres de Bangui, "lorsque l'explosion s'est produite", explique le communiqué.
"Les deux personnes grièvement blessées ont été transportées par hélicoptère à Bouar pour y être soignées à l'hôpital de la Minusca", précise le communiqué.
Jeudi, trois autres casques bleus tanzaniens ont été blessés, dont un grièvement, dans l'explosion d'un autre engin explosif dans l'ouest du pays.
Les mines sont propagées principalement dans le nord-ouest du pays par les rebelles du groupe 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation) - l'un des groupes armés les plus puissants - qui les a placés sur les principaux axes stratégiques.
Depuis août, huit personnes, dont deux femmes et un enfant de cinq ans, ont été tuées à cause des mines dans la région, selon la Minusca.
L'organisation rappelle que les attaques contre les forces de maintien de la paix peuvent constituer des crimes de guerre et peuvent être poursuivies par les tribunaux nationaux et internationaux.
En décembre 2020, une partie des groupes armés qui occupaient alors plus des deux tiers du pays ont lancé une offensive pour empêcher la réélection du président Faustin Archange Touadéra.
Grâce principalement au soutien des paramilitaires russes et des soldats rwandais, le gouvernement a depuis reconquis toutes les principales villes et « repoussé » les rebelles dans les forêts.