Dans un rapport publié mardi 3 mai, l’ONG Human Rights Watch estime que des “preuves convaincantes” démontrent que des paramilitaires russes soutenant le pouvoir en Centrafrique y ont commis “de graves abus” sur des civils, lit-on sur Réforme.
Des “preuves convaincantes” démontrent que des paramilitaires russes soutenant le pouvoir en Centrafrique y ont commis “de graves abus” sur des civils, dont des meurtres et tortures, “en toute impunité” depuis 2019, estime Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié mardi 3 mai.
Ce pays, l’un des plus pauvres du monde, est le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile très meurtrière au début mais qui a considérablement baissé d’intensité depuis 2018. Le président Faustin Archange Touadéra a toutefois appelé fin 2020 Moscou à la rescousse d’une armée faible et démunie pour repousser une offensive rebelle qui menaçait Bangui et le régime.
Des centaines de paramilitaires russes – des “mercenaires” de la compagnie privée de sécurité Wagner selon l’ONU et des capitales occidentales – ont été envoyés en renfort de centaines d’autres qui soutenaient le régime déjà depuis 2018.
Grâce à eux, les groupes armés, rebelles ou simples prédateurs, ont été repoussés d’une majorité des deux tiers du territoire qu’ils occupaient encore en 2020. Mais l’ONU, l’Union européenne et des pays, comme la France notamment, accusent les “mercenaires” de Wagner de commettre des crimes et exactions contre les civils, et le pouvoir de Faustin Archange Touadéra de les laisser piller les ressources du pays en échange de leur soutien militaire.