Sauf annulation de dernière minute, le gouvernement britannique se prépare à expulser mardi vers le Rwanda, de premiers migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni, un projet controversé jugé "immoral" par l'Eglise anglicane.
Un vol spécialement affrété avec à son bord des "clandestins" doit décoller de Londres dans la soirée et atterrir le lendemain matin à Kigali, selon des opposants à l'initiative.
"Le système britannique est censé protéger ces migrants mais on les expulse vers une zone beaucoup plus dangereuse dans laquelle leur vie est plus en danger. Nous sommes ici pour nous opposer à cette décision", dit Soraya, une manifestante londonienne.
''C'est du trafic de personnes ''
Pour sa part, Peter, un autre manifestant dit : "n'oubliez pas qu'ils sont là depuis deux ou trois ans et voilà ce qu'ils subissent aujourd'hui. C'est du trafic de personnes. Le Rwanda reçoit de l'argent. Les Britanniques leur livrent des gens. C'est du trafic d'êtres humains, c'est aussi simple que cela."
Pour Ana, les militants qui s'opposent à cette expulsion se sentent "fiers de (leur) combat pour l'égalité. C'est comme ça qu'il faut se battre. Alors oui, quoi qu'il arrive aujourd'hui, nous nous organisons déjà, avec les personnes à l'intérieur des centres de détention et ceux qui organisent ces vols, car nous devons nous battre par tous les moyens nécessaires."
"Nous sommes un monde, un peuple, et nous devons nous occuper de tous les peuples du monde avec les ressources dont nous disposons pour pouvoir le faire. Et ce pays a les ressources pour prendre soin des gens, pour garder les gens ici et pour les aider à retrouver une nouvelle vie", plaide Jocelyn Watson, ecrivaine de 66 ans.