Au moins 16 personnes ont été tuées à Kampala en deux jours de heurts déclenchés par une nouvelle arrestation du candidat à la présidentielle de janvier 2021, le chanteur populaire Bobi Wine, a annoncé, jeudi soir, la police ougandaise, lit-on sur Anadolu Agency.
«Le bilan est désormais de 16 morts et 45 blessés, certains grièvement», a déclaré le commandant de la police de la capitale ougandaise, Kampala, Moses Kafeero, intervenant sur la télévision publique, UBC, jeudi soir.
« Environ 350 personnes avaient été arrêtées pour des actes de violence», notamment des pillages, des destructions de biens publics et des vols.
Auprès des médias locaux, la Croix Rouge a affirmé avoir reçu des blessés par balles et des personnes inconscientes. D’autres présentaient des symptômes de suffocation.
L’opposant Robert Kyagulanyi, alias Bobi Wine a été interpellé mercredi dans l’Est du pays pour avoir « sans cesse violé les directives électorales sur le Covid-19 avec la tenue de rassemblements de plus de 200 personnes, le chiffre réglementaire par meeting de campagne », affirmait mercredi soir la police alors que les militants de l’opposition manifestaient dans l’Est et dans les rues de Kampala.
Mercredi matin, le bilan faisait état de 7 morts. Le bilan s’est alourdi avec la poursuite des heurts jeudi entre les forces de sécurité et les partisans de Bobi Wine.
Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a demandé aux autorités ougandaises de créer un « espace permettant aux gens de s'exprimer, via des manifestations ou un processus démocratique ».
Le chanteur Bobi Wine, élu député en 2017, avait d’abord été arrêté, début novembre, immédiatement après avoir enregistré sa candidature.