Bamako – Au moins 600 civils ont été tués au Mali en 2021, à la suite de violences imputées principalement à des groupes extrémistes, des milices et des forces armées d'autodéfense, selon un document de la mission de l'ONU dans ce pays (Minusma) publié ce jeudi, en Bamaco.
Selon une note de la division des droits de l'homme de la mission des Nations unies au Mali, le pays a enregistré, au second semestre 2021, une augmentation de 16% du nombre de personnes tuées, soit 318 personnes, alors qu'au premier semestre le nombre était de 266 morts.
La note ajoute, en revanche, que les enlèvements ont diminué de 425 à 343.
Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) "et d'autres groupes similaires ont multiplié les attaques contre les civils et les forces maliennes et la Minusma", selon le document, cité par l'Agence France-Presse.
Le Mali est également en proie à des groupes affiliés à l'organisation État islamique.
La MINUSMA attribue aux groupes islamistes radicaux la mort de 206 personnes et l'enlèvement ou la disparition de 239 autres entre juillet et décembre 2021. Les milices et les groupes d'autodéfense de la communauté sont responsables de 70 morts sur la même période, indique le document.
Mais également, 25 civils ont été tués lors des opérations de forces de sécurité.
"Les forces armées maliennes ont arbitrairement exécuté au moins sept civils (six hommes et un garçon de 8 ans) et abattu à coup de fusil un autre homme" le 25 octobre dans le centre de N'Dola, selon la MINUSMA.
Par contre, les autorités maliennes démentent catégoriquement les allégations d'abus impliquant les forces de sécurité.
La MINUSMA accuse également les forces régionales et internationales de la mort de cinq personnes au second semestre. Les forces françaises et africaines opèrent au Mali.