Une centaine de "terroristes" ont été neutralisés mardi, dans une opération antiterroriste conduite par l’armée burkinabè et ses supplétifs contre un groupe armé à Bittou, localité du centre-est du Burkina Faso, a rapporté l’Agence d’information du Burkina (AIB), citant l’armée.
Selon l’AIB, cette "prouesse" des services de renseignements et des Forces burkinabè a permis de sauver de "nombreuses vies", car la centaine de "terroristes" préparaient une "attaque de grande ampleur" contre les populations civiles.
Confirmant cette opération à Anadolu, une source sécuritaire qui a préféré garder l'anonymat, a expliqué qu’aucune victime dans les rangs de l’armée et ses supplétifs n’a été enregistrée sur le terrain.
L’armée burkinabè et les combattants volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont également investi "une grande base terroriste" dans une autre forêt notamment à Guibga dans le Centre-nord, où "le repère a été complètement détruit et des camions et des citernes volés, retrouvés", a ajouté la même source.
"Des tonnes de médicaments et de vivres, des motos et des véhicules pickup appartenant aux ennemis, ont été calcinés pendant l’assaut", a-t-elle précisé.
A l'instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015, à une insécurité croissante.
La semaine écoulée le pays a enregistré plusieurs attaques terroristes contre des populations civiles faisant de nombreuses victimes.
Lundi, un gendarme burkinabè a été tué, dans une attaque contre une équipe de l’armée sur l’axe Kaya-Dori dans le centre-nord du Burkina Faso, a annoncé le même jour, le chef d'état-major général des armées, le colonel-major Célestin Simporé qui a précisé qu’au moins dix "terroristes" ont été neutralisés dans la riposte.
A ce jour, les attaques terroristes ont contraint deux millions de burkinabè à fuir leurs localités d’origines selon les autorités qui ont décrété l’état d’urgence dans huit régions sur les treize que compte le pays.
Le gouvernement burkinabè a également décrété "l’ordre de mobilisation générale et de mise en garde" afin de "donner un cadre juridique et légal à l’ensemble des actions" engagées par l’Etat dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
