Des témoins oculaires ont accusé les forces du Front Populaire de Libération du Tigré (TPLF) d'avoir tué des dizaines de personnes dans la ville de Kobo, dans le nord de l'Éthiopie, a rapporté samedi l'agence de presse américaine Associated Press (AP).
L'agence a cité un témoin oculaire affirmant avoir dénombré 55 corps gisant sur le sol alors qu'il fuyait sa ville natale de Kobo dans la région d'Amhara au nord de l'Éthiopie.
Un autre témoin a indiqué que les forces du TPLF avaient ouvert le feu sur une vingtaine d'hommes.
D'autres ont affirmé que les forces rebelles ont perquisitionné les maisons et massacré des hommes et des garçons.
Ces allégations interviennent au moment où les forces du TPLF ont réussi à progresser sur le terrain. Selon les mêmes sources, il s'agit d'une tentative des insurgés de faire pression sur le gouvernement éthiopien afin qu'il mette fin à la guerre qui perdure depuis 10 mois et lève le siège imposé à la province du Tigré.
D'après des bilans préliminaires, des dizaines, voire des centaines de victimes ont été tuées à Kobo, a rapporté l'AP, citant des témoins oculaires.
L'Agence AP a recueilli les témoignages de plus d'une dizaine de personnes qui se trouvaient à Kobo au moment des faits, ainsi que des proches des familles des victimes.
En effet, des témoins oculaires ont expliqué que le 9 septembre, des affrontements opposant les forces du TPLF à des paysans armés, ont eu lieu dans le village.