Le Caire - L'Egypte a libéré mardi 31 personnes qui étaient détenues pour avoir répandu de fausses nouvelles sur le gouvernement d'Abdul Fattah al-Sisi, a annoncé mercredi Lusa.
C'est la deuxième fois depuis le début de l'année que le gouvernement du dirigeant égyptien libère des prisonniers politiques.
L'Égypte est considérée comme l'un des pays qui compte le plus de prisonniers politiques au monde, les organisations de défense des droits de l'homme estimant qu'au moins 60 000 personnes sont emprisonnées par le gouvernement.
Parmi les 31 personnes libérées mardi figurent le militant Hassan Mustafa et l'artiste Amir Abdel-Ghani, emprisonnés par les autorités depuis plusieurs années.
Selon Human Rights Watch, les milliers de détenus comprennent des détracteurs du gouvernement, des journalistes et des militants qui ont pointé du doigt la censure et les violations des droits humains.
En retour, l'État égyptien les a condamnés pour des crimes tels que le terrorisme et la dissidence. Plusieurs cas de torture ont également été signalés dans les prisons du pays.
Parmi les milliers de détenus politiques se trouve l'activiste et écrivain Alaa Abd El-Fattah, le plus grand visage de l'oppression violente d'Al-Sissi.
Alaa Abd El-Fattah a été arrêté plusieurs fois au cours de la dernière décennie et a été l'une des principales voix du soulèvement de 2011 qui a renversé le règne de trois décennies du président égyptien Hosni Moubarak.
La dernière conférence sur le climat, la COP27, qui s'est tenue en Égypte, a été l'occasion pour les militants de sensibiliser le public aux arrestations dans le pays et aux tentatives d'al-Sisi de laver l'image du leadership.
Le pays compte au moins 60 000 personnes détenues par des politiciens pour avoir contesté le leadership d'Abdul Fattah al-Sisi.