N'Djamena - Vingt-deux personnes sont mortes samedi dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs au Tchad, à 200 kilomètres à l'est de la capitale, N'Djamena, dans une région où les conflits entre ces communautés sont fréquents, selon l'AFP.
"Le conflit a commencé par un différend foncier entre les deux communautés, certains veulent s'installer et d'autres les empêchent de le faire. Le conflit oppose les Boulala, agriculteurs sédentaires, aux Arabes, bergers nomades" dans la localité de Zohana, a expliqué la gouverneure de la province de Hadjer-Lamis, dans le centre du Tchad, Amina Kodjiana, dans des déclarations à l'AFP.
Le bilan est de "22 morts et 18 blessés", a-t-elle précisé.
Selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Abdramane Koulamallah, "des forces de sécurité qui maintiennent l'ordre depuis samedi" ont été envoyées sur place.
Les conflits entre ces communautés sont fréquents dans le centre et le sud du Tchad, où de nombreux habitants possèdent des armes. Les Boulala accusent les Arabes de détruire la terre en y faisant paître leurs animaux.
En décembre de l'année dernière, onze personnes sont mortes dans le sud du Tchad dans des affrontements entre Boulala et Arabes. En février, il y a eu 35 décès supplémentaires dans la même région.